Vers l’infini et au-delà
Mozart, Strauss, Britten et Mendelssohn au programme d’une soirée placée sous la direction de Julia Jones.
C’est à Rome, en 1830, que Félix Mendelssohn ébauche le début de sa Symphonie n°4 en la majeur, dite Italienne. Il mettra trois années à la finaliser, pour la créer le 13 mai 1833 à la Société philharmonique de Londres. Dans la capitale anglaise, c’est un vent d’Italie qui souffle ce jour-là tant Mendelssohn a puisé dans ses souvenirs pour exalter ce bonheur qu’il lisait dans les ruines et les paysages romains.
On ne sait si, un peu plus d’un siècle plus tard, Benjamin Britten s’est lui aussi laissé entraîner par ce vent-là ; quoi qu’il en soit, Young Apollo, la composition pour piano, quatuor à cordes et orchestre à cordes dont il avait reçu la commande à son arrivée aux États-Unis, se ressent de son amour pour l’Europe. Un amour qu’il cherche à transmettre à son public américain, non sans s’aventurer sur des terrains nouveaux… Cette pièce, inspirée du poème incomplet Hypérion de John Keats, a été malheureusement occultée par le compositeur lui-même, qui ne l’a plus jouée sa vie durant.
En début de programme, la Symphonie n°7 en sol majeur de Mozart et la Burlesque pour piano et orchestre en ré mineur de Strauss seront l’occasion d’une belle mise en jambe pour Julia Jones, célèbre chef anglaise connue pour sa sensibilité, sa rigueur et cette manière unique d’élever son orchestre à la hauteur, voire au-delà, des pièces qu’il interprète. Un événement de taille donc, doublé de la présence du pianiste portugais émérite Artur Pizarro. (E.A.)
Pour en savoir plus
- Interview de Julia Jones dans le Guardian
- La biographie de Julia Jones sur le site Rayfield Allied
- La biographie de Félix Mendelssohn sur le site France Musique
- [VIDEO] Benjamin Britten, Young Appolo sur youtube