Impulsions systématiques
Sur scène, les corps de trois danseurs évoluent presque mécaniquement, sur une bande sonore métronomique. Une collision millimètrée entre mouvement et mesure !
Ils sont quatre : trois danseurs – Liz Santoro, Cynthia Koppe et Stephen Thompson – et un locuteur, Pierre Godard. Ils croisent deux systèmes de mouvements indépendants : un séquencement de soixante-quatre positions de bras et de mains et un second système (de deux sets en miroir) pour les pieds, auquel répond un autre système encore, mais vocal celui-ci.
Cette performance pure entame une relation inverse à nos habitudes de spectateurs. L’interprète n’est pas là pour nous raconter une histoire ou pour nous faire éprouver un sentiment, mais pour laisser nos sens et notre imaginaire circuler de l’un à l’autre, faire mouvement, se construire librement. Progressivement, dans la répétition attentive des mouvements et leurs variations, notre esprit se libère et intensifie ces présences respectives de façon infinitésimale et infinie en même temps.
Bonus
Interview avec Liz Santoro et Pierre Godard