LES PARENTS SONT DES OS SUR LESQUELS LES ENFANTS FONT LEURS DENTS.
« « I en a i font n’importe quoi, i commencent à tourner, i sont prêts à se foutre à poil, pour avoir un rôle quoi, mais ça, je trouve ça dommage, parce qu’on vaut mieux que ça, on vaut beaucoup, beaucoup mieux que ça. »
Voilà, il a exactement dit ça comme ça. D’ailleurs, mon père, à la fin de mon premier jour d’école au Théâtre national de Bretagne, je reçois un appel, il me raconte qu’il est allé au Quick avec Youssef, son associé et Youssef lui a dit : « Ta fille, elle va percer » – dans le sens, au cinéma – et ça, ça lui a fait peur, à mon père, et du coup il m’appelle pour me dire :
« Attention… oublie pas que tu portes mon nom. »
Je sais pas s’il sait qu’il porte mon nom lui aussi. »
Aveux spontanés ou extorsion de souvenirs, confidences volées ou messages embarrassants… Mohamed El Khatib incite les élèves du Théâtre national de Bretagne à interroger la vie intime de leurs parents : un pur moment d’impertinence, de tendresse et de drôlerie !
Cette pièce inclassable est interprétée par les élèves du Cycle à Orientation Professionnelle du Conservatoire de Strasbourg, encadrés par Olivier Chapelet, Gaëlle Axelbrun et l’équipe technique du TAPS. Le spectacle associe les étudiants en scénographie et composition musicale de la Haute École des Arts du Rhin qui expérimentent ainsi les conditions réelles de création et de production théâtrales.