Peu d’action, beaucoup d’amour
Jan-Christoph Gockel revisite La Mouette de Tchekhov et s’attache au déchirement entre l’art et la vie.
« […] De nombreuses discussions littéraires, peu d’action, un quintal d’amour » : c’est la description que fit le médecin et écrivain Anton Tchékhov, profondément insatisfait de son œuvre. La pièce ne mérite pourtant pas ce mépris, car le regard analytique que l’auteur porte sur la société bourgeoise oisive en fait une œuvre fascinante et divertissante. Et ses sujets sont toujours d’actualité : les amours malheureuses, le doute de soi, et bien sûr une réflexion sur le théâtre lui-même.
La mise en scène de Jan-Christoph Gockel s’attache avant tout à illustrer le déchirement du dramaturge Kostia qui hésite entre l’art et la vie, l’amour et l’ambition – en faisant jouer le personnage par deux acteurs différents. Le décor de Julia Kurzweg ne montre pas le domaine de campagne imaginé par Tchékhov, mais un village de vacances moderne où une triste piscine fait figure de lac. La musique de Matthias Grübel accompagne la déchéance progressive des personnages jusqu’à en devenir cauchemardesque.
Photo : Felix Grünschloß
Pour en savoir plus
- Revue de presse (DE)
- Biographie de Jan-Christoph Gockel (DE)
- Biographie de Julia Kurzweg (DE)
- Biographie Matthias Grübel (DE)
- Reportage télévisé du Bayrische Rundfunk sur Tchekhov (DE)