Le rêve américain
Avec son adaptation du roman Der große Gatsby (Gatsby le Magnifique) pour le théâtre, Rebekka Kricheldorf livre une critique acerbe du capitalisme.
Tout le monde connaît le roman de Scott Fitzgerald, Gatsby le Magnifique, ainsi que ses adaptations cinématographiques, par Jack Clayton avec Robert Redford en 1974, puis par Baz Luhrmann avec Leonardo DiCaprio en 2013. Rebekka Kricheldorf s’engage ainsi dans une voie déjà bien encombrée, en livrant une version pour le théâtre. Très près du texte d’origine, surtout au niveau de la langue, elle raconte l’histoire d’un millionnaire qui s’étourdit de fêtes mondaines somptueuses et tente de reconquérir son grand amour, sans réussir à combler le vide qui l’habite. Elle aborde cette satire mordante sur la superficialité d’une jeunesse dorée avec les moyens de la scène, et choisit avec bonheur la caricature pour approcher la superficialité des personnages, véritables figures de carton-pâte sans profondeur. Une critique acerbe du capitalisme, poussée à l’extrême.