Reine des sables
Après des tentatives funk, Aziza Brahim revient à ses premières amours en livrant sur son album Soutak une musique ancestrale bercée de rythmes contemporains.
Aujourd’hui plus encore qu’hier, les musiques du monde déferlent sur les cultures populaires. Il est en effet temps de comprendre l’apport des sonorités d’ailleurs sur la pop et le rock. Le label Differ-ant (Rone, A Place to Bury Strangers) ne s’y est d’ailleurs pas trompé en choisissant d’accueillir Soutak dans son catalogue. La chanteuse, réfugiée sahraouie installée en Espagne, a traversé plusieurs formations avant de se lancer dans une carrière solo marquée par la sortie d’un premier album, Mabruk, plus funk et moins délicat que son second, Soutak, sorti l’année dernière. Le plaisir est donc d’autant plus grand qu’à travers les idéaux et la part d’intime qu’elle évoque, on entend à nouveau la voix d’un peuple. Une musique, de fait, qui va au cœur. (C.B.)
Pour en savoir plus
- Le site d’Aziza Brahim (EN)
- Critique de l’album Soutak par Les Inrockuptibles
- Critique de l’album Mabruk par FIP