Mécanique du geste
Entre cirque et théâtre d’objets, la compagnie Tr’espace interroge le rapport du corps au travail et l’automatisation des tâches.
Si pour Charlie Chaplin dans Les Temps modernes, automatisation rimait avec aliénation, pour l’artiste de cirque, elle peut être une libération. Nécessaire à la virtuosité, la répétition incessante des mêmes gestes est ce qui lui permet de les oublier et de ménager dans son art de l’espace pour autre chose. Peut-être même qu’elle crée, dans ce cas, de la place pour la pensée… ou pas. C’est à ce parallèle entre le monde du travail et celui de la création que s’est intéressé la compagnie Tr’espace. Roman Müller fait virevolter le diabolo, son instrument de prédilection, en alliant justement le geste et la pensée. Accompagné au piano par sa complice Petronella von Zerboni, il replace la création artistique dans le monde et pose une question essentielle : faire de l’art est-il un travail (Arbeit) comme les autres ?
Photo : Michel Nicolas
Pour en savoir plus
– Présentation du spectacle sur le site du Theater Tuchlaube (D)
– Le site de la compagnie (F + D + EN)
– Un autre texte de présentation du spectacle (F + D)
– Le speclacle ArbeiT recois le prix suisse innovation des arts de la scene 2014
BONUS
Le travail de la compagnie Tr’espace