L’art de la réalité
wirklich wirklich, le premier festival de printemps du Staatsoper Stuttgart va ouvrir ses portes en mars 2019. À travers toute une série de séminaires, des concerts (symphoniques, de chambre et de lieder), une longue nuit dédiée à la musique minimaliste, un congrès de la réalité et une ribambelle de représentations du répertoire, il sera question de parallélismes, de constructions de la réalité et de modifications de celle-ci.
La question du réel et de la réalité empirique a depuis toujours été un thème majeur pour les arts de la scène. Platon déjà réclamait le bannissement du théâtre, estimant que celui-ci était un art d’imitation qui travestissait le réel. Il préconisait un monde des idées, distinct du monde d’ici. Selon lui, l’imitation (même si celle-ci n’est qu’une représentation des idées) cache une fausse réalité et présente toujours le risque de devenir tangible. Elle est par conséquent dangereuse, anarchique et détestable et Platon la bannit de son État.
À travers toute une série de séminaires, des concerts (symphoniques, de chambre et de lieder) et une longue nuit dédiée à la musique minimaliste, des constructions de la réalité et leurs possibles représentations nous seront proposées. Dans Nixon in China, il est par exemple question de l’un des plus grands événements médiatique du 20e siècle et du chevauchement de la mise en scène et de la réalité. Et dans le Prince de Homburg, le personnage central semble perdre le contact avec la réalité (telle que définie par les autres) dans ses mondes oniriques. À l’occasion de ce festival et de ces deux créations, le Staatsoper Stuttgart souhaite aborder la question des réalités. Qu’est-ce qui est vraiment vrai ?
Photo : Staatsoper Stuttgart
Pour en savoir plus
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Sur szenik
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Die Liebe zu den drei Orangen (L’Amour des trois oranges), les 9 & 14 avril 2019
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Der Prinz von Homburg (Le Prince de Homburg), du 17 mars au 4 mai 2019
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Antigone-Tribunal, du 9 au 31 mars 2019
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Nixon in China, du 07 avril au 12 mai 2019
La sélection Szenik :
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24 mars l Concert cinématographique : Les Temps modernes
Le Stuttgarter Staatsorchester accompagnera en live le film muet Les Temps modernes de Charlie Chaplin. L’occasion pour le directeur musical Cornelius Meister de diriger l’un de ses films de prédilection. Le message que nous adresse Chaplin dans ce classique est clair : demeurer humain malgré toute cette mécanisation. Et quoi de plus humain ici que le rire ? Riez, y compris des nouvelles tendances et des mutations de la société. Photo : Staatsoper Stuttgart
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30 mars l Longue nuit de la musique minimaliste
Le Staatsoper Stuttgart s’embarque pour une longue nuit à travers tout le quartier. Avec les pionniers de la musique minimaliste, leurs précurseurs, leurs successeurs et leurs homologues : les musiciens du Staatsorchester et de la Staatliche Hochschule für Musik und darstellende Kunst Stuttgart interprèteront des morceaux de Terry Riley, Steve Reich, Louis Andriessen, John Cage, Kevin Volans, Vykintas Baltakas, Yannis Kyriakides, Anton Bruckner, Bernhard Lang ou encore d’Electric Indigo, métamorphosant cette nuit en un univers d’idées minimalistes.
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13 avril l Congrès de la réalité
Il peut y avoir une grande différence entre ce qui est réel et ce que nous pensons l’être. Qu’est-ce que la réalité et celle-ci peut-elle être reproduite sur les planches d’un théâtre ? Quelle réalité nous montre les arts de la scène ? Dans le cadre de conférences, de discussions et d’interventions performatives, la dramaturgie du Staatsoper Stuttgart invite des intervenants*tes des domaines de l’art, de la science et du journalisme à explorer avec le public ce qu’ils considèrent comme « vraiment vrai ». Photo : Staatsoper Stuttgart
