Le 24 janvier 1975, sur la scène de l’opéra de Cologne, le pianiste Keith Jarrett se met à improviser sur les notes de la sonnerie de salle. Le chorégraphe Trajal Harrell, qui dit de l’artiste qu’il est « son » compositeur, a attendu longtemps avant de se saisir de cette œuvre mythique, moment unique dans l’histoire du jazz. Plus qu’elle n’accompagne le mouvement, elle constitue le cœur de cette chorégraphie profondément sensible et remplie d’humanité qu’inaugure, comme une sorte de première partie, la voix de la musicienne canadienne Joni Mitchell. Six danseurs et danseuses accompagnent le chorégraphe pour articuler toutes les nuances de son langage corporel particulier, avec pour seuls accessoires des tabourets de piano. Tout comme Jarrett rassemblait le temps d’un morceau ses références musicales, Harrell convoque ici ses influences, du butō japonais au voguing, de la Grèce antique à l’histoire sociale des états américains du Sud en passant par l’héritage de la danseuse Martha Graham, pour donner forme à une intense rencontre avec le public.
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