L’être-là
On le connaissait comédien, on le découvre chanteur. Sur scène, Tchéky Karyo témoigne de son amour des mots et d’une singulière présence.
On l’avait adoré dans La Balance de Bob Swaim, en 1982, film pour lequel il est cité au César du meilleur espoir masculin. Ensuite, une filmographie en dents de scie nous a souvent laissé frustré, et on aurait aimé voir cet acteur magnétique investir plus de rôles à sa mesure.
Né en 1953 à Istanbul, Baruh Djaki Karyo se forme à l’école du Théâtre National de Strasbourg, où il nourrit une passion pour les mots et la scène, qui resurgit aujourd’hui à travers la musique. Son premier album, Ce lien qui nous unit, sort en 2006 et son deuxième, Credo, plus rock et plus expressionniste, entre chanson et expérimentation, marque déjà une rupture. Le disque d’un artiste qui n’a rien à perdre, qui refuse de faire semblant, qui manifeste plus qu’une voix : une vraie présence, celle qui nous a finalement toujours fasciné chez lui. (S.D.)
Photo : Yann Orhan
À noter : dans le groupe Les bienveillants qui accompagne Tchéky Karyo sur scène, on retrouve le pianiste jazz strasbourgeois Grégory Ott
Pour en savoir plus
- Tchéky Karyo sur Facebook
- Critique de l’album Credo par Olivier Cachin
- Interview de Tchéky Karyo dans Le Nouvel obs