Le 20 novembre 1995, la Princesse de Galles accordait à la BBC un entretien devenu entretemps légendaire, dans lequel elle révélait à quelque 200 millions d’auditeur·rice·s ce que dissimulait de souffrances la façade officielle offerte au regard des médias. Presque 30 ans plus tard, alors que la mort accidentelle de « Lady Di » a encore conforté son mythe, l’équipe rassemblée autour du compositeur Jannik Giger se saisit de ce matériau pour une pièce en forme d’espace sonore vocal et électronique. La soprano Sarah Maria Sun prête sa voix à cette icône populaire pour en rendre, dans une perspective résolument contemporaine, toutes les ambiguïtés. Car elle est, dans ce point culminant médiatique qu’a été l’entretien, à la fois privée et publique, victime et actrice du système qui exploite son image. Jouant le rôle que l’on attend d’elle tout en dénonçant la marchandisation de l’image ou le sexisme, elle agit en maîtresse de sa propre mise en scène. Relecture « pop-musicale » et théâtrale de ce grand moment de la société du spectacle, Queen of Hearts est une contribution puissante aux débats du présent.
La Kulturfabrik d’Esch-sur-Alzette s’apprête à être rénovée
La dernière rénovation de la Kulturfabrik date maintenant de presque 25 ans. À l’époque, cette réhabilitation du Schluechthaus consistait en...
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