THÉÂTRE MUSICAL
Quel pouvoir une femme a-t-elle sur son propre récit dans un monde surmédiatisé ?
L’interview télévisée du journaliste de la BBC Martin Bashir avec la Princesse de Galles en 1995 est le point de départ du compositeur suisse Jannik Giger pour exposer dans une perspective féministe les relations complexes qui lient la capacité d’agir individuelle et le pouvoir des médias, la vie privée et le domaine public, la politique, l’opinion et les émotions. Depuis, les réseaux sociaux ont supplanté la presse people mais le règne de l’image subsiste, créant des icônes féminines portées aux nues ou conspuées en un battement de tweet. Le mythe de la Reine des cœurs demeure toutefois exemplaire de la revanche systémique à laquelle se confrontent les femmes qui osent parler — et Jannik Giger de mêler aux mots de Diana ceux de Meghan Markle, Sinéad O’Connor, Paris Hilton ou Britney Spears. Pour exprimer les non-dits, au centre de la scène, la soprano Sarah Maria Sun déploie toutes ses qualités vocales dans une situation d’interview rejouée une fois encore, pour le meilleur et pour le pire.
- Performance : Sarah Maria Sun et Silvester von Hösslin
- Composition : Jannik Giger et Leo Hofmann
- Mise en scène, livret et vidéo : Benjamin van Bebber
- Livret : Jude Ellison, Sady Doyle
- Lumière : Thomas Giger
- Vidéo : Flor de Fuego
- Scène et costumes : Lea Burkhalter
- Dramaturgie : Juliane Votteler
- Oeil extérieur et management tournée : Jeanne Charlotte Vogt
- Assistante mise en scène : Judith Holland-Moritz
- Scène et assistante costumes : Julia Kraushaar
- Scène et assistante tournée : Prisca Grandi
- Voix : Josef Böhm, Lisa Pottstock, Alexandra Idele, Marla Johanna Breuker, Clara Gallagher
- Direction technique : Julian Gresenz
- Orchesterschule Insel : Dorothee Mariani (coordination), Iryna Polova, Lou Scheffer, Alma Bleich, Diart Krasniqi et Alesandro Garcia Fontan (violon), Fabian Louzan, Jari Szekely et Benjamin Sutter (alto), Dorothée Mariani, Tomas Dias, Josefa Schweizer et Anjay Arumugam (violoncelle), Noah Sutter et Alan Infante (contrebasse)
- Durée : 1h20
- Surtitré en français et allemand
