Pour l’édition 2025 du festival Théâtre en mai organisé par le Théâtre Dijon Bourgogne, les membres du collectif Mind the Gap présentent Pour que l’année soit bonne et la terre fertile !
Confronté à l’échec de sa propre création, un groupe d’artistes nous expose ses doutes, ses tentatives, avant de se glisser peu à peu dans la peau de créatures mi-bêtes mi-humaines. Devenus monstres poilus qui tiennent autant du yéti que du cousin Machin de la famille Addams, seront-ils plus à même de continuer à avancer ensemble et de mieux se comprendre ? En prenant pour point de départ le vide créatif, les cinq membres du collectif Mind the Gap nous offrent un ballet qui puise dans l’imaginaire des fêtes rituelles, un objet hybride et décalé, qui déplace notre regard de manière inattendue. Pour que l’année soit bonne et la terre fertile, c’est l’histoire d’un groupe qui avait pensé un spectacle et qui malgré lui, en fait un autre. C’est l’histoire d’un groupe qui voulait se transformer pour changer sa vision du monde, qui pense ne pas avoir réussi, mais en fait si. C’est l’histoire d’un groupe qui apprend à faire sa mue en souhaitant vivre ensemble le plus longtemps possible. C’est l’histoire d’un groupe qui avait vraiment le souhait que l’année soit bonne et la terre fertile.
Depuis leur création, les membres de Mind the Gap ne cessent de creuser « ce qui fait collectif », le leur étant pensé comme « un espace politique et poétique mouvant, un espace qui n’a de cesse de se questionner, de se transformer et de se réinventer ». Ils s’interrogent sur « le rapport de l’individu au groupe […] et axent leurs recherches esthétiques et formelles autour de la notion de frontières : frontières entre fiction et réalité, acteur et personnage, scène et salle ». Toutes leurs créations mettent en scène ce groupe, et portent ces réflexions, souvent dans des mises en abyme ou au creux d’un discours métathéâtral. Leur première création, Tonnerre dans un ciel sans nuage, est une « vraie fausse tentative de rencontre post représentation (bord plateau) avec le public qui se solde par un échec » et invente « un nouveau langage commun, qui passe par l’invention de nouvelles règles de vie et de bienséance. C’est l’envie de parler de la place que l’on a, que l’on s’attribue ou que l’autre nous donne qui est le point de départ de notre réflexion. D’où notre envie de ne pas raconter une fiction autre que celle qui nous réunit dans un même espace, dans une même durée. Nous sommes ici, devant vous, nous ne sommes rien d’autre que nous-mêmes, et nous allons jouer nos propres personnages ». Dans Pour que l’année soit bonne et la terre fertile, nous observons les mouvements de deux groupes distincts : d’une part, les artistes essayant de faire un spectacle, et d’autre part, les créatures.
Distribution :
- Compagnie : Collectif Mind the Gap
- Mise en scène et interprétation : Thomas Cabel, Julia de Reyke, Solenn Louër, Anthony Lozano et Coline Pilet
- Dramaturgie : Léa Tarral
- Scénographie : Clémence Delille
- Création sonore : Estelle Lembert
- Création lumière : Théo Tisseuil
- Création costume : Karine Marques Ferreira
- Couturières, costumières : Clara Signoud, Flore Chrétien, Melody Desbrueres, Solenn Louër
- Regard chorégraphique : Flora Pilet
- Administration, production : Anémone Production, Margot Guillerm, Adèle Tourte
- Chargée de presse : Francesca Magni