Deux temps, deux mouvements
Deux chorégraphes expérimentent le sensible de manière différente. Mouvements énergiques, poétiques, puis menaçants se fondent en des jeux de lumière.
Terreur, violence et hordes furieuses : c’est un tableau portant la signature du chorégraphe Hofesh Shechter qui se met en place sur scène, et rappelle aux spectateurs des images tirés des chaînes d’informations. Une rangée de jeunes hommes s’avance vers le public et se transforme en une foule menaçante. Dans Violet Kid, c’est un collectif de désespérés qui se meut. « La danse doit établir un lien entre les différentes expériences humaines », explique Hofesh Shechter.
La pièce Romance Inverse d’Itzik Galili, composée de deux parties, met d’abord en scène un paysage architectonique en perpétuel mouvement, traversé par l’énergie des danseurs. Ils jouent avec les structures et les formes qui les entourent. Le but est que les spectateurs, saisis par ces jeux, entrent en dialogue avec la pièce. Une invitation toujours un peu plus poussée, toujours plus profonde… qui laisse peut-être entrevoir autre chose. Car à observer ces mouvements incessants, on entrevoit une perspective complètement nouvelle. Ces images hypnotiques d’hommes qui dansent et communiquent entre eux sont brisés par un jet de lumière. Une lumière qui devient physique et qui donne vie à des mouvements toujours plus poétiques. Les hommes et des femmes dansent alors, à la recherche de l’essence des corps.
Musiques : Hofesh Shechter, Steve Reich, Percossa
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