L’Amérique éternelle
L’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, accompagné de la violoniste Nicola Benedetti, démontre comment l’Amérique a inspiré les compositeurs du XXe : Aaron Copland, Leonard Bernstein ou George Gerschwin ont rendu hommage à la fulgurance de leur nation.
Dans sa jeune histoire, l’Amérique est née plusieurs fois, dans la douleur notamment lors de l’attaque de Pearl Harbor le 7 décembre 1941. Son entrée dans la Seconde Guerre mondiale, avec la force de conviction qui était la sienne, son ouverture au monde après les réticences de sa propre arrogance ont inspiré des compositeurs, dont Aaron Copland. Avec sa Fanfare for the Common Man, composée en 1942, il a créé une pièce unique pour cuivres et percussions, inspirée du jazz et de la musique populaire : une ode, comme son titre l’indique, à l’homme du quotidien, celui-là même qui risque peu de temps après de brûler sa jeunesse sur les plages de Normandie ou dans les Îles du Pacifique. Il rend ainsi, comme bien d’autres à sa suite, Leonard Bernstein ou George Gershwin, hommage à l’Amérique éternelle, celle des métropoles, des gratte-ciels, de la vitesse et de l’excellence. À signaler la présence très opportune dans le programme de la réponse de Joan Tower sous la forme d’une Fanfare for the Uncommon Woman, qui s’attache au rôle de la femme dans la construction de cette nation hors-norme. Une touche féminine renforcée par la présence de la sublime violoniste écossaise, Nicola Benedetti, pour un Concerto pour violon et orchestre de Erich Wolfgang Korngold de haut vol. (E.A.)
Photo : Nicola Benedetti
Pour en savoir plus
[Vidéo] Nicola Benedetti à l’occasion de la remise de son Classical Brit Award en 2012
[Vidéo] Interview et prestation live de Nicola Benedetti à la BBC
Portrait de Aaron Copland sur Resmusica (F)
[Vidéo] George Gerschwin, An American in Paris par le Los Angeles Philharmonic Orchestra