Gurshad Shaheman dévoile des récits de femmes iraniennes dans « Les Forteresses »
Nées toutes trois au début des années 60, la mère de Gurshad Shaheman et ses deux soeurs ont suivi des parcours différents : l’une s’est installée en France, l’autre en Allemagne, la troisième est restée en Iran.
Les voir rassemblées en 2018 pour la première fois depuis des années, à l’occasion du Festival d’Avignon, a fait germer chez le metteur en scène d’origine iranienne l’idée d’un nouveau spectacle à partir de leurs récits de vie. Des vies marquées par la révolution, la guerre, l’exil, qu’il soit géographique ou intérieur. Aujourd’hui, ces trois protagonistes de l’Histoire tissent, en entrelaçant leurs paroles, les liens entre l’Iran et l’Europe.
Les Forteresses n’est pas une pièce documentaire, mais redonne son sens au document, c’est-à-dire ce qui ancre la beauté de la création artistique dans l’expérience vécue. Mais cela signifie aussi ne pas confondre l’une et l’autre, les maintenir en tension : au plateau, dans une forme de dédoublement, ces trois femmes sont accompagnées de trois comédiennes professionnelles. Tandis que les secondes prennent en charge le récit, les premières habitent l’espace et y rejouent les gestes du passé.
Informations pratiques
- Dans le cadre du Focus Espaces d’exil
- Durée : 2h50
- En français, chants en azéri surtitrés en français
- Informations complémentaires et réservations sur le site du Maillon – Théâtre de Strasbourg – Scène européenne : www.maillon.eu
Photo : Agnès Mellon
