Gemma a 13 ans, elle a grandi en pleine montagne. C’est là que ses parents ont trouvé refuge depuis que les oiseaux, à l’origine d’un mal mystérieux, ont conduit l’humanité à son extinction. Mais un matin, en poursuivant un aigle, Gemma fait une découverte qui bouleverse son rapport au monde. Une quête de vérité commence alors pour la jeune fille.
En adaptant le beau roman de Laurine Roux, Émilie Wiest fait entendre la force d’un récit organique où le lien à la nature est véritablement charnel. Cette nature préservée dans un monde post-apocalyptique, Gemma la vénère. Mais pour assurer leur survie, l’adolescente et sa famille doivent tuer tout oiseau repéré sur leur territoire : le moindre contact peut être fatal. Pourtant, un jour, en franchissant les limites du sanctuaire, Gemma assiste à une scène qui fait tout basculer : un aigle se pose sur le bras nu d’un vieil homme. Et si toute son existence n’était basée que sur le mensonge ? Et si son père, qui prétend les protéger, n’avait fait qu’ériger une prison pour les retenir, isolé·es et vulnérables, à l’écart du monde ? Pour se libérer et trouver la vérité, la jeune fille va devoir affronter ce père et remettre en question toutes ses croyances. Accompagnée de présences magiques – illusions sonores, lumières, projections d’ombres –, la comédienne nous entraîne à travers la forêt dans l’esprit de Gemma. Un chemin initiatique peuplé de rencontres, où le merveilleux croise les forces de la nature.