Le côté obscur de la force
Un monde où la peur, le désir, l’agressivité, la domination et la violence règneraient en maîtres, telle est la vision un rien cauchemardesque que renvoie Kreatur, la dernière création de Sasha Waltz.
Sasha Waltz qui n’avait plus créé de pièce depuis 2014 était un peu attendue au tournant. Avec Kreatur, elle montre que la transgression et l’obscur côté de la force ne lui font pas peur.
Sa pièce pour quatorze danseurs nous donne à voir les paradoxes de notre civilisation. Son intérêt pour le dialogue avec d’autres formes d’art se traduit ici par sa collaboration avec la styliste hollandaise Iris Van Herpen. Celle-ci signe des costumes spectaculaires tantôt cocon, tantôt hérisson bardé de piques noires, tantôt écrans qui déforment les corps, qui interfèrent avec les mouvements des danseurs. Avec Kreatur, Sasha Waltz renoue avec l’approche expérimentale de la danse. Créée au Radialsystem l’été dernier, la pièce marquait le retour de la chorégraphe sur une scène de Berlin qu’elle avait désertée depuis 2005, Berlin où elle doit prendre la codirection du Berliner Staatsballett en 2019.
Distribution
Chorégraphie : Sasha Waltz
Créé avec et dansé par Sasha Waltz & Guests
Production Sasha Waltz & Guests
Coproduction Festspielhaus St. Pölten, Grand Théâtre de Luxembourg, Opéra de Lille, Opéra de Dijon.
Photo : Ute Zscharnt
Pour en savoir plus
- Le site de Sasha Waltz