Cette famille
Dans la famille Kalkbrenner, je demande le petit frère, Fritz, qui vogue sur les mêmes eaux profondes de l’électronique que Paul, auteur du très bon Berlin Calling. Aux sons répétitifs et assourdissants, Fritz Kalkbrenner leur préfère une certaine langueur, agrémentés de douceur.
Dans l’Est, les passages de Fritz Kalkrenner se font réguliers. Moins sollicité par son frère, il s’engage régulièrement dans des tournées européennes. Adepte d’une électronique aérienne et rêveuse, il a ici travaillé avec d’autres sonorités et gimmicks plus communs à la pop et au rock : des refrains (autant musicaux, que vocaux), des chœurs entêtants, des passages empruntant au jazz, des instrumentations parfois acoustiques et des rythmes plus sautillants. Des tendances qu’on découvrait déjà dans son premier single Back Home, mais assumées ici avec plus de ferveur. Maintenant il presente son nouvel album Grand Départ. Fritz Kalkbrenner n’hésite plus à se diriger vers une électronique instrumentale, parfois illustrée par sa propre voix, douce et caractéristique. Des choix plus tranchés, une ambiance cosy, quelques sons vintages, de quoi s’approcher un peu plus, sans vraiment lui ressembler à l’électronique minimaliste de Paul Kalkbrenner. (C.B.)