Festival des Abbayes en Lorraine 2023

Festival des Abbayes en Lorraine 2023, festival international de musique et de rencontres

Depuis 2004, le Festival des abbayes occupe l’espace délimité par les anciennes abbayes de Senones, Moyenmoutier et Etival, de Saint-Dié aujourd’hui cathédrale et de l ’abbaye d’Autrey. D’autres lieux sont également associés à cet important évènement de l’été pour tous les mélomanes et les curieux.

Le festival propose concerts, rencontres, conférences, et de nombreuses actions culturelles liées à des résidences d’artistes tout au long de l’année.
Un festival international de musique et de rencontre qui fait découvrir un remarquable patrimoine longtemps caché et oublié…

In Paradisum (08/07)

A la faveur d’une collaboration inédite entre les Chantres du CMBV et l’ensemble Stradivaria de Daniel Cuiller, ce programme fait revivre les dernières lueurs du monde baroque, avant que ne s’éteigne bientôt, à son tour, l’Ancien Régime. Bernard de Bury et François Giroust font l’un et l’autre partie des grandes figures musicales de la Cour de Louis XVI. Le premier, né à Versailles et élève de Colin de Blamont, poursuit une brillante carrière à la Chambre comme à l’Académie royale de Musique et compose en 1746 ce De profundis à la mémoire de Marie-Thérèse de Bourbon.

Le second connut une carrière des plus prestigieuses : formé à la Maîtrise de Notre-Dame de Paris, il composera en 1775 la Messe du Sacre de Louis XVI. L’avènement du nouveau monarque ne doit pas faire oublier son prédécesseur défunt : c’est ainsi que la même année, François Giroust sera également l’auteur de cette poignante Messe des Morts à la mémoire de Louis XV. Dernier Surintendant de la Musique de l’Ancien Régime, il deviendra enfin, destin singulier, le concierge du Palais de Versailles, déserté pendant la période révolutionnaire, et conservera précieusement les clés de ce paradis perdu.

Ombre & lumière (22/07)

Le pique-nique dans les jardins de l’abbaye d’Autrey est devenu en quelques années incontournable dans la saison du festival. Jean Tubéry et son ensemble sont devenus également des amoureux des lieux. La paix et la sérénité qu’ils inspirent est incontestablement source de créativité.
Dans ce jardin l’ombre est au service de la lumière, la valorise et participe à la splendeur des lieux.
C’est donc avec plaisir que La Fenice nous propose un concert déambulatoire, autre merveilleuse manière de découvrir ces jardins remarquables, concert qui laissera place au fameux pique-nique à l’ombre des bosquets ou à la lumière du soleil !

La gloire des humbles (19/08)

A Paris, sur la rive gauche de la Seine et face au palais du Louvre, se dressait jadis la tour de Nesle. Première fortification de la capitale et haut lieu du scandale des reines de Bourgogne, elle servit ensuite de prison puis de buanderie aux lavandières, pour devenir enfin sous le règne de Louis XIII le logis d’une humble famille parisienne : les Grenerin.

Fils d’un chantre maçon et petit-fils d’un maître pêcheur, Henry développe entre truelles et hameçons une sensibilité artistique et deviendra musicien du Roi en 1641. Il aura comme compagnon les plus grands musiciens de son temps à l’instar de Pinel, Couperin, D’Anglebert, Le Moyne, Corbetta, Hurel…

Le guitariste Bruno Helstroffer et le mime Stefano Amori envisagent ce qu’a pu être le parcours de cet homme qui passera grâce à son art d’une rive à l’autre, de la vieille tour délabrée au palais du Louvre.

L’instrument comme antichambre du coeur, la musique comme projection des émois, le spectacle sonde les enfances de deux fameux guitaristes, Henry Grenerin…et Louis XIV.

Quelle heureuse jeunesse Henry aura-t-il connu pour suivre un si beau destin ? Quel terrible secret d’enfance le Roi a-t-il enfermé en lui-même pour devenir si impitoyable ?

Concert burlesque ou théâtre musical, un moment drôle, poignant, profond et léger à la fois, ce conte en gestes et en musiques participera à la résurrection de la musique de Henry qui jusqu’alors est restée dans les oubliettes de la mémoire.

Une première, 324 ans après.