La noirceur du temps
À l’abri des regards, Emily Jane White continue de cheminer vers une forme folk nouvelle, pleine de noirceur.
Rares sont les artistes à suggérer une nouvelle appellation pour leur genre musical, et pourtant un terme s’impose d’emblée pour Emily Jane White : le “dark folk”, tant l’épure de ses compositions nous éloigne de la lumière. L’expérience semble avoir laissé des traces indélébiles sur cette jeune Américaine, d’où une approche fragile de la composition : chargées de matière, ses folk-songs paradoxalement décharnées restent profondément ancrées dans l’émotion de l’instant. On pense immanquablement à ces grandes artistes des années 60 ou 70, Bridget St John ou Emmylou Harris qui savaient nous transporter du bout des doigts avec des ballades enchanteresses ; Emily Jane White, elle, nous entraine ailleurs, vers une forme de noirceur avec la gravité et l’inquiétude de son temps. (E.A.)
Photo : Stéphane Louis
Concert dans le cadre du festival Les femmes s’en mêlent #17
Pour en savoir plus
– Le site du label bordelais Talitres (FR)
– Interview 2013 sur le site de Concert and co
– Billet et écoute de l’album sur le site de FIP (FR)