La mécanique du geste
Le chorégraphe israélien Emanuel Gat rend hommage à Thelonious Monk en proposant une analyse par le geste de la structure de son album Brilliant Corners.
Emanuel Gat est un orfèvre un peu pervers. Il met en place une belle mécanique des corps, en recherchant la perfection des geste et le mouvement commun du groupe, puis il introduit un grain de sable (l’individu), et observe comment elle se déconstruit. Son hommage à Brilliant Corners de Thelonious Monk, salué par la critique comme l’un des plus grands albums jazz de tous les temps, procède du même projet : ce qui l’intéresse dans cette œuvre, ce n’est pas tant la musique, que l’on n’entend d’ailleurs jamais, que le processus de création et la structure qui se déchire tout en se construisant. Le modus operandi est cette fois légèrement différent – Emanuel Gat n’a pas imposé à ses danseurs de structure formelle mais des principes initiateurs – mais le propos reste le même : observer la construction des relations humaines… (S.D.)
Spectacle co-accueilli avec Pôle Sud
Pour en savoir plus
Le site de la compagnie d’Emanuel Gat
Critique du spectacle dans Les Inrockuptibles (F)…
… et dans Le Figaro (F)
Portrait d’Emanuel Gat dans L’Express (F)
Bonus
Reportage sur la création de Brilliant Corners sur arte