La passion selon Jeanne Candel
Quand Baùbo, figure méconnue de la mythologie grecque, rencontre Déméter, cette dernière est désespérée par la perte de sa fille Perséphone, enlevée par le dieu des Enfers. Mais Baùbo, en lui montrant son sexe, va déclencher chez Déméter un éclat de rire salvateur, revivifiant… C’est dans ce mythe méconnu que Jeanne Candel et le directeur musical Pierre-Antoine Badaroux ont puisé la sève de cette « anatomie de la passion » sous toutes ses formes, cherchant à explorer ce qu’elle porte en elle de tragique et de joyeux à la fois. Imbriquant chant, musique et jeu, Baùbo nous entraîne dans une suite de tableaux ultragraphiques, fantasques ou carrément burlesques, articulés selon la seule logique du rêve. On rit beaucoup dans Baùbo – de l’art de n’être pas mort, mais on est aussi ému·e, voire bouleversé·e par ces visions d’une liberté époustouflante. Laissez-vous tenter, vous vous en souviendrez longtemps.