La musique en valeur absolue
Depuis son arrivée à Strasbourg, le violoncelliste Anil Eraslan n’a jamais cessé d’évoluer vers une forme ouverte de la musique. Il fait de même avec la formation jazz Auditive Connection.
On associe assez peu le violoncelle au jazz, et Anil Eraslan s’inscrit ainsi d’emblée dans une lignée illustre : Abdul Wadud, Tom Cora, France-Marie Uitti ou Vincent Courtois. Avec un sens inné du métissage et un esprit d’aventure constant, il s’adonne autant au jazz improvisé qu’aux musiques du monde, n’hésitant pas à retourner à la musique de ses origines pour un mélange déroutantet émouvant. « Je me suis orienté, nous affirme-t-il, non plus vers le jazz, mais vers la musique en valeur absolue. Laquelle favorise bien des libertés. » Au sein d’Auditive Connection, il est rejoint par la sublime chanteuse Jeanne Barbieri, par Grégory Dargent à la guitare électrique et Frédéric Guérin. Le concert de l’Illiade sera le résultat d’une résidence in situ. Nul doute que le musicien y abordera une nouvelle fois la musique de façon globalisante, franchissant les frontières pour toucher du bout des doigts sa part d’universalité. (E.A.)
Pour en savoir plus
- Présentation du spectacle sur le site de l’Illiade
- Le myspace d’Anil Eraslan
- Anil Eraslan photographe, sur le site du CEAAC