Un titi pas Parisien
Avec son béret vissé sur la tête et sa verve légendaire, Yves Jamait évoque un titi parisien haut perché sur ses utopies. Pourtant, ce chanteur populaire nous vient de Dijon et y est très attaché.
Paris, toujours Paris. Comme une entorse aux règles qui voudraient que pour installer son succès un artiste doit être installé à Paris, Yves Jamait rayonne depuis Dijon. Pas étonnant, pour un chanteur qui se dit social, de donner ainsi un coup de projecteur sur la province, et donc sur des préoccupations plus locales, à l’opposé de la globalisation qu’il critique avec toujours autant d’énergie.
Sur son dernier et cinquième album, Amor Fati, il revient sur les sujets qui lui sont chers : le quotidien, les liens qui nous unissent, la politique qui déçoit et ce monde toujours plus fou. Lui qui chante un monde meilleur n’est pourtant pas dupe : il s’agit d’être pessimiste, oui, mais d’un pessimiste joyeux. Si sa peur de la mort est toujours omniprésente dans ses textes, il a réussi à la dompter et en prend acte avec ce disque construit sur une citation de Nietzsche qui nous invite à nous préoccuper principalement du présent. Mais attention, pas question d’intellectualiser son propos ou ses paroles : Yves Jamait recherche l’immédiateté. Il veut ses chansons accessibles et compréhensibles par tous, qu’elles nous touchent dans leurs plus simples appareils. Pari réussi pour ce chanteur qui ne cesse de convaincre l’auditeur tout en restant assez discret dans les médias. De la simplicité et de l’honnêteté, tout simplement. (C.B.)
Pour en savoir plus
- Yves Jamait sur Facebook
- Yves Jamait dans Télé Matin sur France 2
- Interview d’Yves Jamait sur sourdoreille
