Vanessa Paradis

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Fan des sixties

Elle nous revient en diva divine : Vanessa Paradis enrichit la relation d’amour qu’elle entretient à son public.

Le moins qu’on puisse dire c’est que Vanessa Paradis a du bol : les plus grands n’ont jamais cessé d’écrire pour elle. Qu’on en juge : Serge Gainsbourg forcément, –M– plus récemment et là, l’enfant terrible de la chanson française, Benjamin Biolay, pour le bien nommé Love Songs. Et pourtant, l’univers qui naît à chaque fois est le sien, comme si tous ces auteurs prestigieux s’inscrivaient dans cette belle histoire qui lie cette jolie môme à son propre destin, en fonction du délicieux caprice de l’instant. Là, elle a décidé d’être pop, à l’égale de certaines égéries sixties, Marianne Faithfull ou Nico dans la posture, mais avec ce grain de folie dans l’orchestration : colorée et luxuriante. Avec une maturité surprenante, glamour mais point trop, un brin de distance dans son approche scénique, le pari est une nouvelle fois gagné : la petite fille devenue si grande sans qu’on s’aperçoive séduit, et même au-delà de cela, épouse ce public qui a su lui rester fidèle. (E.A.)