Été 1978 : la France découvre Goldorak. Une cinquantaine d’années plus tard, plus d’une bande dessinée sur deux vendues en France est un manga et le pays devient le deuxième consommateur mondial !
De la cour d’école aux plus grands festivals de bande dessinée, dans les transports en commun et sur les tables de chevet, une nouvelle mythologie infiltre les imaginaires et secoue le marché du livre.
Un jour, j’irai à Tokyo avec toi ! dresse le portrait de jeunesses en quête de sens, pleines d’espoir et de vitalité, des années 70 à nos jours, à travers l’histoire d’une famille française ordinaire, et l’essor d’un médium en son foyer : le manga.
“Depuis les années 70 jusqu’à aujourd’hui, l’essor du manga en France est retentissant. Plus grand vecteur de diffusion de la culture japonaise dans le monde, le manga est un objet culturel populaire dont la fascination occidentale raconte beaucoup de notre rapport au monde, de nos aspirations. À quoi ce phénomène répond-il ? À un besoin de se construire de nouvelles mythologies ? À un besoin d’ouvrir les imaginaires ? D’exploser les cadres ?
Après le football dans le spectacle FRANCE, qui évoquait la construction et la joie collective à travers la coupe du monde 98, j’ai choisi d’interroger le phénomène manga pour poursuivre mon exploration des grandes figures de la culture populaire.
Manga et théâtre ont en commun de jouer sur les imaginaires pour transmettre une histoire. Dialogue sur le fond comme sur la forme, nous explorons une traduction de la grammaire manga avec les outils du théâtre pour créer un spectacle joyeux, plein d’espoir dans l’élargissement possible des horizons, dans la libération des imaginaires.
Inspiré de manga d’Inio Asano ou Jiro Taniguchi, de One Piece à Akira en passant par Slam Dunk et Astro Boy, Un jour, j’irai à Tokyo avec toi ! dresse le portrait de ce phénomène artistique et populaire sur six décennies en France. Mosaïque d’instants aussi bien
intimes, politiques, sociologiques qu’oniriques, on y parle de rêves comme échappatoires et symboles de liberté, de la ville de Tokyo, comme personnification du désir de grandir, et d’amitié comme socle et repère dans nos trajectoires fragiles.*”
Natacha Steck