Le sang de l’Afrique
Seun Kuti reprend le flambeau de l’afrobeat, le genre musical initié par son père Fela dans les années 60, au service de l’Afrique éternelle.
Dans la famille Kuti, je demande le fils. Oui, mais ils sont plusieurs ! Alors, je demande le cadet, Seun. Et pourquoi le cadet ? Parce que dans la tradition yoruba – ce grand groupe ethnique présent au Nigéria –, c’est bien le cadet qui est porteur de la tradition.
Parmi les enfants de l’immense Fela Anikulapo Kuti, on ne fera pas offense à Femi Kuti en niant qu’il a su faire fructifier l’héritage de son père, lui faisant même emprunter des chemins de traverse vers la musique électronique. Mais Seun s’inscrit dans une approche plus orthodoxe de l’afrobeat.
Avec l’appui de l’orchestre de son père, Egypt 80, il retourne à la source d’une musique qui puise autant dans le jazz, le funk que les rythmes yoruba originels. Il le fait consciencieusement au saxo avec le même brio que son père, et la même verve subversive, comme le prouve son 3e album, A Long Way To The Beginning. (E.A.)
Pour en savoir plus
- Le site de Seun Kuti
- Une biographie de Seun Kuti sur worldmusic
- L’album A Long Way To The Beginning de Seun Kuti chroniqué par Matthieu Conquet sur France Culture (FR)
