Être une idole, c’est une affaire bizarre
Dans cette pièce, le collectif Transquinquennal se consacre au concept d’icône. Rafael Spregelburd écrit ici une histoire où il prend l’anti-héros Philip Seymour Hoffman comme exemple pour parler de la question de l’identité chez les stars.
Juste une question : quelle valeur a sa propre identité, quand on est élevé au rang d’icône ? Est-ce que la presse peut tranquillement pénétrer son intimité et à toute heure ? Est-ce que tous les vêtements d’une star doivent être griffés d’une grande marque de luxe française ? Est-ce que c’est le public qui détermine sa vie et ce qu’elle fait, quand et avec qui ?
Cela se passe à Los Angeles. Il y a un acteur belge, un comédien japonais, une groupie et… Philip Seymour Hoffman, qui naviguent dans le monde de paillettes d’Hollywood. Alors que les deux premiers passent des auditions et s’y comportent comme des animaux de foire, le dernier est poussé par un groupe de fans à mettre en scène sa propre mort et à vendre une vidéo de lui. Vous froncez les sourcils ? Nous aussi…
Le collectif belge Transquinquennal a demandé au dramaturge et écrivain argentin Rafael Spregelburd d’écrire un texte dont le titre serait « Philip Seymour Hoffman ». Quand le célèbre acteur est décédé en 2014, beaucoup de gens du cinéma ont eu la sensation de perdre un compagnon rebelle et très talentueux. Le réalisateur de la trilogie Hunger Games, dans laquelle avait joué Hoffman, avait même pensé à en faire un hologramme pour pouvoir l’intégrer dans la suite. « The show must go on », oui mais à quel prix ? Juste pour satisfaire la curiosité d’étrangers ?
Avec
Avec Bernard Breuse, Miguel Decleire, Manon Joannotéguy, Stéphane Olivier, Mélanie Zucconi
Photo : Herman Sorgeloos
Pour en savoir plus
Le site du Collectif Transquinquennal