Née aux Pays-Bas d’une mère hollandaise et d’un père aux origines amérindiennes, Natascha Rogers grandit entre migrations et racines fragiles. Son premier refuge est le piano, compagnon fidèle à travers les déménagements et les tempêtes intérieures. C’est là qu’elle forge son sens mélodique, entre Chick Corea et Yann Tiersen. Un jour, son père dépose sur le perron une paire de congas : révélation. Elle y entend un appel ancestral et part à la rencontre des traditions mandingues et afro-cubaines. Ces voyages nourrissent sa quête d’un rythme intérieur, humble et collectif. Mais pour trouver sa voie, il lui faut apprendre le silence, l’écoute et l’ombre.
Onaida marque alors une mue : le retour au piano, son instrument premier. Entre ostinatos et incantations, elle tisse un langage poétique où la Terre, l’eau et les ancêtres dialoguent.
Les tambours batá y soutiennent des chants en anglais, espagnol et yoruba, entre prière et confession. Ses inspirations vont de la poétesse amérindienne Joy Harjo à la conteuse Clarissa Pinkola Estés. Chaque morceau devient offrande : aux femmes, aux défunts, au divin, à la nature.
