La flamme des sentiments
L’OPS, sous la direction de Marko Letonja et accompagné par violoniste Alina Ibragimova, a composé un programme chatoyant : trois pièces de Mozart, Chostakovitch et Stravinsky où la singularité de l’écriture sert la puissance des émotions.
Dmitri Chostakovitch | Concerto pour violon et orchestre n° 1 en la mineur op. 77
Toute la pièce est traversée par un motif très personnel, écrit à partir des notes ré-mi bémol-do-si (D-Es-C-H en allemand). Prenant exemple sur Bach, Chostakovitch transforme ses initiales écrites à la manière allemande (D.Sch.) en suite musicale qu’il intègre dans des œuvres. Le régime soviétique était moins friand de sa singularité, et cette pièce n’a finalement été créée que 7 ans après son écriture.
Wolfgang Amadeus Mozart | Symphonie Nr. 25 en sol mineur (KV 183)
Lorsqu’il compose cette symphonie, Mozart n’a que 17 ans. Malgré sa jeunesse et son manque d’expérience, il parvient à exprimer avec une étonnante justesse la passion et la douleur, en utilisant des moyens musicaux hors du commun, notamment le mode mineur.
Igor Stravinsky | L’Oiseau du feu, suite de 1919
D’abord composée pour les Ballets russes de Diaguilev, cette œuvre s’appuie sur un conte russe : le jeune prince Ivan, amoureux d’une princesse, la délivre des griffes d’un magicien maléfique à l’aide d’un oiseau de feu. Ce ballet a été plusieurs fois retravaillé en suite pour orchestre, pour des versions concertantes, la version jouée par l’OPS datant de 1919. (R.S.)
Photo © Philippe Stirnweiss
