On peut retracer le chemin du loup à la perdrix dans la boue à partir des empreintes qu’ils y laissent. Il ne leur viendrait jamais à l’esprit de les effacer.
Les hommes, eux, fabriquent des traces qu’il est parfois bon de remettre sur le chemin qui les a vu naître. Imaginons un pays qui, cherchant à se débarrasser de ses « inutiles », ferme progressivement ses établissements psychiatriques. Imaginons une clinique où sont déployés au quotidien les principes de la psychothérapie institutionnelle. Ici, comme à St Alban ou à La Borde, on soigne l’institution pour soigner les malades.
Ici, des hommes et des femmes ont fait tomber les murs pour faire de ce lieu clos un lieu de passage, pour faire d’un lieu de soin, un lieu de vie. Cet îlot est menacé par la montée des eaux : sa fermeture depuis longtemps redoutée est annoncée. Comment prendre soin jusqu’au bout de ce qui s’est vécu là ? Les utopies doivent-elles nécessairement mourir pour renaître ailleurs ?
Le spectacle débute par une déambulation dans une exposition : 3 entrées possibles avant le début de la représentation en salle.