L’opérette à son apogée
L’ensemble de l’Opéra de Karlsruhe se consacre à La Chauve-souris, l’opérette de Johann Strauß la plus célèbre, mais aussi la plus subtile.
Dans beaucoup de théâtres, l’opérette est considérée comme quantité négligeable ; bien à tort, car c’est un genre que le public apprécie pour sa verve, sa drôlerie et sa musique entraînante. C’est pourquoi, après Barbe-Bleue et Der Vetter aus Dingsda, le Staatstheater Karlsruhe poursuit sa programmation d’opérettes : La Chauve-souris de Johann Strauß compte parmi les plus célèbres, mais aussi les plus raffinées du genre. Strauß y raille la société bourgeoise qui se leurre sur le rôle qu’elle joue dans la société. Le spectateur est convié chez une famille bourgeoise tout-à-fait ordinaire, dont les membres cherchent à fuir la réalité : la maîtresse de maison Rosalinde se fait passer pour une comtesse hongroise, son époux fuit une vie conjugale qui ne le satisfait plus et la servante rêve d’une carrière au théâtre.
Photo : Falk von Traubenberg
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