La musique française montre sa diversité dans ce programme couvrant trois générations. Debussy déploie son orchestre capiteux dans les Nocturnes (1899), partition maîtresse de l’impressionnisme musical : les métamorphoses lentes et hypnotiques de Nuages, l’ivresse rythmique de Fêtes, les sonorités ensorcelantes des Sirènes, incarnées par un choeur de femmes à bouche fermée. Dans l’immédiat après-guerre, Ravel pleure ses amis morts au front tout en renouant avec les danses baroques.
Emmanuel Pahud, flûte solo à l’Orchestre philharmonique de Berlin, fera valoir sa virtuosité et sa sonorité exceptionnelles dans le concerto d’Ibert, où deux mouvements très Années folles encadrent un Andante au doux lyrisme, d’une beauté à couper le souffle.