Chaud bouillant
Chez cette chanteuse brésilienne, la samba et la bossa se mêlent au reggae et au ska, des rythmes africains croisent le hip hop et les rythmes électroniques pour créer un paysage sonore explosif. À découvrir impérativement sur scène.
Sur scène, c’est un véritable tourbillon. L’énergie de la bondissante Flavia Coelho, qui agite sans répit sa gigantesque coupe afro, est communicative. Sa voix, elle est envoûtante et singulière. Elle chante de ce timbre sensuel venant de la gorge, si caractéristique des chanteuses brésiliennes comme Maria Bethania ou Gal Costa, si difficile à classer, quelque part entre le soprano et l’alto. La musique de Flavia Coelho elle aussi est inclassable. Elle se situe au croisement de la samba et du reggae, de la bossa nova et du funk, du forró et du hip hop. Un mélange brûlant et électrique, dont le rythme rapide, jumelé à des sonorités africaines, diffuse une énergie qui éclate comme un feu d’artifice.
Avec Mundo Meu, son album de 2014, à l’énergie sensuelle de Bossa Muffin et un « rêve réel » qui se déroule sur Sonho real, la Brésilienne installée à Paris continue d’inventer de nouvelles structures sonores qui s’enracinent dans la culture riche musicale brésilienne et déploie ainsi une carte du monde, comme un carnet de voyage entre Rio, la Jamaïque, l’Afrique de l’Ouest et l’Europe. Flavia Coelho crée des ponts entre les continents, mais est également capable de chanter des textes mélancoliques dans des chansons engageantes. De l’adrénaline pure. (ewe)
