Festival pluridisciplinaire consacré aux scènes émergentes, Dėmostratif programme pour la huitième fois des spectacles résolument vivants, hybrides, entre théâtre tout terrain, entre-sort façon enquête de voisinage, soirée poésie, ou cabaret… 27 propositions — gratuites ! — et autant de psychoses familiales, thème retenu par Sacha Vilmar, directeur artistique du festival. La motivation de l’équipe de cet événement consacré aux artistes de demain ? « Offrir un temps authentique, unique, où tous les jeunes artistes, quels que soient leurs parcours, seretrouvent et se reconnaissent ».
Les familles peupleront le campus de l’université de Strasbourg lors la huitième édition d’un festival haut en couleurs et en volume où elles prendront bien des contours : réécriture contemporaine de On ne badine pas avec l’amour où la prose d’Alfred de Musset rencontre Céline Dion et Aya Nakamura par Marion Thomas, seule-en-scène sur fond de colonialisme, paternité et football dans La Fracture de Yasmine Yahiatène, conte grotesque sur une mère refusant d’accoucher avec Oh mère, mis en scène par Asia Nadjar. Avec Parler pointu, Benjamin Tholozan nous parle de l’héritage et des langues réigonales.
Pour la première fois, en huit ans, il n’y aura pas d’auteur·trice complice à la programmation, en raison du contexte budgétaire et politique que nous subissons. De fait, nous n’aurons pas de création « made in » Démostratif en 2025, ce qui impacte fortement notre activité et l’essence même de notre événement. Toutefois, nous concentrons nos moyens, notre énergie et notre envie d’en découdre aux 27 compagnies que nous accueillons à bras ouverts à Strasbourg !
Tempête du Collectif du Prélude démonte La Tempête de Shakespeare dans un naufrage
où personnages et acteurs·trices vont devoir survivre, tandis que Roi du silence, de Geoffrey Rouge-Carrassat, nous embarque dans la discussion d’un fils à l’urne de sa mère décédée.
Prise d’otage au Banana Café, stand up pour échapper au classicisme, famille choisie
et travestis : l’association Dėmostratif, en collaboration avec l’Université de Strasbourg, déboule sur le campus et s’autorise même une clôture en grandes pompes avec Les 12 Travelos d’Hercule qui nous ont déjà régalés par le passé. Cette édition verra également la création de deux spectacles soutenus par le festival en partenariat avec la Pokop : Deux ou trois choses dont je suis sûr de la compagnie strasbourgeoise l’ONDE et De l’autre côté, le Monde du Collectif Toter Winkel. Deux ans d’accompagnement nous mènent à leurs créations en juin prochain.
Le festival est également l’occasion de se rassembler dans les jardins du campus de l’Université de Strasbourg autour de son bar, dans sa librairie éphémère, de ses foodtrucks, sur un transat ou sous les arbres. Mais aussil’occasion de pratiquer l’un des nombreux ateliers – gratuits eux aussi – prévus sur le village tous les jours : initiation à l’art du drag, peinture, ou encore écriture sont au programme !
Démostratif invite étudiants·es, habitants·es, professionnels·les du secteur et tous·tes les autres à venir fêter les beaux jours sur le campus et ses alentours. Soleil (on l’espère !), bières locales, concerts en plein air, foodtrucks gourmands… on s’y retrouve ?