L’Extra Festival est l’un des temps forts de la saison de La Vapeur. Depuis 2022, au mois de mai, ce festival sobre et joyeux investit la métropole dijonnaise.
La programmation musicale, défricheuse et excitante, explore des genres variés et présente talents émergents, artistes de la scène dijonnaise à internationale, créations. Au-delà des concerts traditionnels, l’Extra Festival est une invitation à vivre la musique différemment, dans des formats et des lieux divers (lieux culturels, coins insolites, plein air) et à toute heure de la journée, du lever au coucher du soleil.
Programme
Jeudi 2 mai :
- Swaayve et Madsen, Bar Le Bam Jam (20h30)
Artiste audacieux, Swaayve fusionne habilement les genres musicaux pour créer des compositions captivantes. Sa musique rap, rock, pop, offre une expérience sonore unique. Avec des paroles poétiques et une présence scénique magnétique, Swaayve laisse une empreinte inoubliable dans l’univers musical contemporain.
Véritable épopée sonore et visuelle, Madsun, nouvelle figure de la scène électronique dijonnaise, repousse les frontières de notre imaginaire. Entre quiétude electro et romantisme épique, Madsun est une galaxie énigmatique dont la gravité attire inéluctablement.
- Flairover et Somersault, Bar Le Lambda (20h30)
Beats disco, mélodies entêtantes et synthés funky, Flairover propose une musique précise, raffinée et groovy. Ces trois amis d’enfance s’inscrivent dans l’héritage du mouvement French Touch. Conduit par des textes introspectifs et des productions chiadées, Flairover créé encore et encore, en quête perpétuelle du “Sweet Spot”, nom de leur dernier EP sorti en février 2024.
Née des cendres encore chaudes de la pandémie, avec l’envie de continuer à faire de la musique ensemble malgré leur jeunesse perdue, Somersault manie l’art du punk rock emo. Face à l’hostilité d’un monde qui les a perdus depuis longtemps, ils mettent sur scène autant d’énergie qu’ils ont d’amertume.
Vendredi 3 mai :
- Conférence Sandwich, bibliothèque Colette (12h30)
Entretien avec David Irle, éco-conseiller auprès du secteur culturel et co-auteur de “Décarboner la culture” (PUG / UGA, 2021). À l’heure où le monde de la culture s’engage ouvertement sur les questions de transition écologique, cet entretien sera l’occasion de préciser en quoi cela concerne réellement ce secteur et de définir les enjeux spécifiques à son évolution.
- Extra Vapeur #1, La Vapeur (19h)
Ditter vous avez dit Ditter ? Derrière ce nom un trio, mais surtout une musique qui frappe autant les corps que les coeurs. Une musique vivante, organique pleine d’hymnes à reprendre tous ensemble, un sourire aux lèvres et les hanches en mouvement. Un amour pour la pop, un soupçon de punk associés à une pointe de cynisme et toujours beaucoup d’humour, les sales gosses du fond de la classe sont désormais devant vous pour brûler la scène, leur grand terrain d’expression pour partager leur musique et vivre ensemble.
Toujours en débord de la scène pop française, qui lui doit beaucoup, GaBlé, trio normand, propose une musique à l’ingénierie foutraque. Une bricolo-pop qui se balade dans tous les registres, assemblant comme des légos flûtes traversières et bassons, bricoles électroniques, synthés, percussions cabossées et samples de voix passés au court-bouillon.
Akira & le Sabbat échappe à toute définition de genres. Un tourbillon queer mêlant rap, rock, techno, electro… Les six membres de ce collectif lyonnais hors norme abordent leur vingtaine les poings serrés, et transforment leur rage en un besoin frénétique de danse, de transe, et de mots qui claquent comme des pavés.
AmourSuper est une boum qui rend hommage au divertissement, à l’Amour niais, aux plateaux TV du samedi soir, à la fête foraine, aux chenilles géantes, au Pontarlier et à la beauté des corps qui suent dans une danse féroce. Des tubes enflammés aux slows 90’s en passant par l’Eurodance des années 2000, laissez-vous guider à travers l’univers AmourSuper.
Samedi 4 mai :
- Concert secret, lieu mystère (14h30)
Le concert secret est la promesse d’un moment unique, celui assister à un concert dans un lieu atypique et découvrir un ou une artiste au moment de son entrée en scène.
Pour partir à l’aventure et participer à l’événement, il suffit de s’inscrire avant de recevoir les instructions par mail, quelques jours avant la date. Celles et ceux qui ont déjà participé à un concert secret gardent le souvenir ému d’une musique soul partagée avec les résidents d’un établissement pour séniors, d’un solo piano dans les loges d’un stade dijonnais ou encore d’une virée folk rock au milieu d’un bois.
- Extra Vapeur #2, La Vapeur (17h)
Plongée à l’intérieur du répertoire d’Edgar la nuit, à la fois sombre, percutant et libérateur, dans une création originale où l’œuvre de l’artiste se mue et se livre dans sa forme la plus pure. La voix se fait chœur, la scène et la salle s’unissent dans le seul but d’être pleinement soi.
Jim Ballon, c’est la douceur d’une vision un brin naïve, une puissante énergie libre et psychédélique, quatre voix qui s’harmonisent, fluctuent et se mélangent autour d’une confidence. Progressives et singulières, les chansons du groupe s’étiolent en aventures spatiales, rock, électroniques, pop et transcendantes, toujours animées par l’improvisation et les recherches sonores.
Il y a un feu puissant et débordant qui habite certains artistes et qui leur donne la capacité d’embraser un public entier, en le possédant de la tête aux pieds. Nathalie Froehlich, membre de la Sacrée Déter, est l’une d’entre elles. Rappeuse ultra vénère, sa présence exceptionnelle est incarnée en un regard concentré et des textes aussi puissants que directs.
Ce n’est un secret pour personne, la Belgique regorge de pépites noise et post-punk de tous poils. Parmi les derniers-nés du cru, marcel, un fantôme carnavalesque qui aime faire beaucoup de boucan en se frottant à la joue des humains avec tendresse. Comme un chat boiteux à la queue duquel on aurait attaché des cymbales. Insupportable mais bizarrement sympathique.
Dame Area est une forme éclectique et perspicace de musique industrielle contemporaine, déployant des synthés minimaux compulsifs, des polyrythmies primales, des éléments de post-punk et d’EBM reconstruits de manière unique. Mais pour véritablement entrer dans l’univers du duo italo-catalan, c’est en live qu’il faut vivre l’expérience.
Un style musical sombre et post-industriel, influencé par la techno, l’EBM et le post-punk, Grímr se distingue par son approche innovante de la production en ajoutant de la pop à la techno. Sa musique immersive et unique est caractérisée par des sonorités froides, des textures complexes et des rythmes puissants.
Dimanche 5 mai :
- Concert au lever du jour, lieu à confirmer (6h15)
Il est 6h, Dijon s’éveille ! C’est une première pour La Vapeur, un concert au lever du jour ! Et c’est Nøs, hypnotique et poétique, qui embarque sur un flot trip-hop-electronic-agricole. Vieux loup de terre, l’artiste fils d’agriculteurs a grandi dans le Morvan et est depuis longtemps passionné par l’expérimentation sonore et la culture alternative. Il a développé un projet musical sur fond de samples agricoles et de synthés enrubannés. Au-delà d’un simple projet musical, NØS met en avant son caractère libre et indépendant en composant une aventure singulière et autonome, à bord d’une remorque-scène incluant le système son/lumière et alimentée à l’énergie solaire.
- Vélo’ve parade, départ place de la République (14h)
Embarquez derrière le vélo sound system de La Vapeur, pour un parcours de près 7 kms à bicyclette, au départ de la place de la République. À bord de cette sono mobile, c’est DJ Water qui ambiance la balade. À mi-parcours, le joyeux cortège fera une pause au Café de la Maison-phare à Fontaine d’Ouche, avec un concert de Nøs. Un tour festif et convivial dans la ville qui s’achèvera Au Maquis, pour un goûter concert au bord de l’eau.
- Goûter concert, Maquis (16h)
Clap de fin pour la troisième édition de l’Extra Festival au bord de l’eau Au Maquis avec un goûter concert. Le rock baroque de Bacchantes et la cumbia pop psyché de Julián Mayorga feront vibrer cet habituel paisible coin de verdure du canal de Bourgogne.
Elles sont quatre, elles jouent du rock, ont monté un instrumentarium singulier entre acoustique et électrique (guitare, batterie, claviers et harmonium indien) et leurs morceaux s’appuient sur des poésies anciennes. Ces musiciennes joueuses, osent mélanger le tribal à la mélodie, la fin du monde au renouveau, la mort à la renaissance. Bacchantes est une proposition hors du temps, fermez les manuels, les réponses se trouvent sur scène, lumières allumées et gobelets remplis.
Quand il a de la fièvre, ce Colombien installé à Madrid “voit la tête d’un léopard magnifique”. C’est ce que dit en tout cas Julián Mayorga dans ses chansons un brin déjantées, aux rythmes de la cumbia et aux arrangements psychédéliques. Une version du tropicalisme colombien évoquant parfois la folie douce des Meridian Brothers avec qui il a collaboré. Sauf que Mayorga pratique ce jeu en solo, guitare en bandoulière, sur des instrus bricolées, touchantes et drôles.
