La jalousie à la pointe du couteau
La dernière création de Vincent Goethals au Théâtre du Peuple de Bussang en 2017 revisite avec Steve Gagnon une tragédie antique.
Il n’est pas tous les jours facile d’être empereur, surtout quand les histoires d’amour et de jalousie viennent nous faire perdre la raison. Mais de qui parle-t-on ? Du controversé Néron, l’empereur impitoyable qui régna d’une main de fer et envoya sans pitié tant de gens à la mort. Mais ne vous inquiétez pas, il ne s’agit pas ici d’une mise en scène grandiloquente avec des comédiens en toges blanches et couronnes de lauriers !
Cette année, le metteur en scène Vincent Goethals et l‘écrivain Steve Gagnon revisitent Britannicus, de Racine (si vous êtes un peu perdus, voici un petit résumé : l’empereur Néron est tombé amoureux de la promise de son beau-frère et craint de devoir partager son pouvoir avec lui. Tous les moyens lui seront bons pour parvenir à ses fins. Sa mère, Agrippine, tente de l’adoucir, et finit par devoir elle aussi se battre pour sa vie…).
Cependant, les créateurs de cette nouvelle pièce ne prennent de l’œuvre de base que la charpente, et transposent l’histoire dans une banlieue quelconque, où une famille court à sa perte, à force de sacrifices, d’exigences et de manigances. Ils posent la question de ce qui arrive quand des êtres humains au bord du précipice noient leur confiance mutuelle dans un orgueil mal placé. Que fait-on de l’amour fraternel, quand il se transforme en jalousie aveugle ? Comment une mère doit-elle réagir dans une telle situation, quand elle veut le bonheur de ses deux fils ? Préparez-vous à avoir la chair de poule, car cette expérience va vous faire relativiser vos problèmes, comme par exemple les cadeaux pourris que votre tante vous a offerts pour Noël. (J.L.)
Avec
Sébastien Amblard, Violette Chauveau, Lindsay Ginepri, Aurélien Labruyère, Marion Lambert
Production : Théâtre du Peuple
Coproduction : Théâtre en Scène
