L’empathie ne se trouve pas en pharmacie
Ils nous donnent une loupe pour observer de plus près, ouvrent leurs cœurs et leur intimité. Ce sont des histoires qui ne pourraient être plus humaines.
Le théâtre peut nous ouvrir les portes d’un monde inconnu, repousser les limites de l’imagination, nous faire voyager dans le passé et nous faire voir le futur. Mais une fois de temps en temps, il peut bien se passer de costumes d’astronautes et autres jupes et tutus. Parfois, ce sont juste des gens comme vous et moi qui montent sur scène et racontent leur vie. On ne s’y attend pas, mais on boit leurs paroles. Ce qu’ils ressentent parcourt nos veines, et nous fait chavirer.
Dans cette adaptation d’histoires de l’auteur américain Bruce Machart, on rencontre cinq personnages. Derrière leurs micros, ils nous parlent de ce qu’ils ont perdu. Seuls et abandonnés, endeuillés, ils sont là, en plein milieu de la scène, et essayent de remettre leurs idées en place, voire de trouver la voie de la guérison.
Chacune de ces histoires pourrait être celle d’un de nos amis, de nos voisins, ou même la nôtre. On se réveille un matin, et on ressent un manque. On en suffoque presque. On est seul. Il se peut qu’on ait perdu un enfant et que la douleur soit inconcevable. Ces personnes sur cette scène, sont-elles des héros, des anti-héros, ou des gens frappés par le destin, qui les a privés de leur bonheur ? Cette pièce est inspirée de « The moth », ce concept venant des Etats-Unis, où des inconnus montent sur scène et partagent avec le public des histoires réelles ou fictives. Le but est d’abattre le mur entre les spectateurs et la scène, pour regarder l’être humain droit dans les yeux et l’observer dans toute sa fragilité. (J.L.)
Avec
Stéphane Balmino, Jérome Derre, Xavier Gallais Jérome Kircher
Production : Compagnie Bloc Opérateur
Coproduction : Comédie De l’Est – Centre dramatique national d’Alsace, Comédie Poitou-Charentes – Centre dramatique national, Scène nationale de Châ̂teauvallon, L’Aire libre – Centre de production des paroles contemporaines
Photo © Emmanuel Meirieu
