Birdy Num Num
Un acteur indien sème la panique dans une villa hollywoodienne… Le collectif No Mad? de s’attache aux couleurs lumineuses du chef d’œuvre comique de Blake Edwards en réinventant sa bande originale.
De toutes les tentatives de Blake Edwards, notamment avec la série La Panthère Rose, la plus aboutie reste, et de loin, The Party, réalisé en 1968. Le pitch est simple : un acteur indien, Hrundi V. Bakshi, interprété par le meilleur acteur de sa génération, le Britannique Peter Sellers, est invité par erreur à la soirée d’un magnat du cinéma hollywoodien. Il provoque, malgré lui, moult catastrophes dans la villa de son hôte, ce qui amuse une jeune chanteuse, la sublime Claudine, actrice d’origine française à la destinée tragique – ce qui lui a valu une chanson des Rolling Stones. Inspiré par Chaplin et Keaton, mais aussi Jacques Tati, le film enchaine les gags subtils et se transforme, tout en s’inspirant des codes de la génération “fleur”, en manifeste coloré. On rit, mais surtout on s’attendrit devant ce personnage qui tourne en dérision les veules illusions de la période. Ça n’est pas une mince gageure pour le collectif No Mad? que de faire oublier la B.O. de Henry Mancini et de restituer la tonalité lumineuse du film ; la formation prend le parti de s’y attacher, mais avec sa culture propre nourrie à l’univers de Danny Elfman, le compositeur attitré de Tim Burton. (E.A.)
Pour en savoir plus
Pour en savoir plus
– Présentation du spectacle sur le site de la salle du Cercle
– [Vidéo] La bande annonce de The Party
– Le myspace de No Mad?
– The Party de Blake Edwards, analysée par Louis Skorecki dans Libération (FR)
– Analyse de Playtime de Jacques Tati et The Party de Blake Edwards sur art cinema (FR)
