TOUS ENSEMBLE, ON EST BIEN CAR ON SUIT LE MÊME CHEMIN.
La mère – Allo ? Colette ? Comment tu vas ? … Oui… L’école se passe bien… J’ai lu dans le journal pour les manifestations, tu fais bien attention à toi… Tu sais que ton père a acheté un téléviseur
Le Père – Allo Colette, on a reçu un appel de ton école ce matin. Ils disent que tu n’y a pas mis les pieds depuis deux semaines, c’est quoi cette histoire ! Je me saigne pour te payer de vraies études et toi tu… Comment ça l’université ! Ce repère de communistes ! Mais qu’est-ce que t’y connais toi à la politique… Un collabo… Je suis un collabo ? … Tu n’as pas connu la guerre… Je vais te couper les vivres… Colette, tu rentres à la maison ! Colette ? Colette ? Elle a raccroché !
La mère – On l’a perdue.
Colette naît en 1948 dans les ruines de la guerre. Sur les barricades, vingt ans plus tard, elle lutte pour la liberté et les droits des femmes, contre le capitalisme et la guerre au Vietnam. Son poing levé ravive les révolutions culturelles et sexuelles, comme les utopies sociales et politiques des enfants du siècle passé.
Dans Frères en 2020, la Compagnie Les Maladroits revisitait la guerre d’Espagne dans une tasse à café. Avec humour et sagacité, c’est en Camarades qu’ils retracent à grands coups de craie les slogans et les rêves des jeunes soixante-huitards. Virtuose des jeux de mains et des mots d’esprit, leur théâtre de bric et de broc exprime l’engagement et la fraternité de l’éternelle jeunesse, all so boomer ?