Guilty pleasure
La pop minimaliste et titubante de Baxter Dury s’affiche à nouveau sur son dernier album, It’s a pleasure.
Un concert de Baxter Dury, c’est, pour les cœurs fragiles, un grand huit émotionnel. Sa voix biberonnée aux clopes, menaçant de s’effondrer à chaque decrescendo, toujours cette voix féminine qui l’accompagne, ces compositions efficaces et épurées tendant vers l’électronique. Déjà que Baxter Dury usait de son pouvoir de séduction, autant dire que lorsque sa musique s’y met, c’est encore plus irrésistible. Pour faire simple : attendez-vous à des jets de soutien-gorge, à des clins d’œil vicieux venant de la scène et à une explosion de sex-appeal et de classe émanant d’un costume de scène au poil et des petites danses mignonnes de Baxter Dury. Un regret toutefois : Baxter Dury, tenté par la facilité, en oublie son côté trash et noir qu’on lui aimait tant notamment sur l’album Floor Show. Peut-être a-t-il laissé tomber ce flegme si caractéristique ? Cette dépression latente qui transpirait de ses sons un peu paresseux a donc laissé place à une joliesse délicate de fleur bleue, à un plaisir coupable qu’on ne saurait refouler. (C.B.)
Pour en savoir plus
- Le site de Baxter Dury
- Critique de It’s a pleasure et interview de Baxter Dury par Les Inrockuptibles
- Baxter Dury en live à l’Album de la semaine sur Canal + avec Lips