En contrastes
Dans son opéra Ariane à Naxos, Richard Strauss associe destin tragique et farce.
L’opéra Ariane à Naxos de Richard Strauss cumule les contradictions : il est tout à la fois tragédie et farce, mythe et opéra, prologue et comédie de mœurs – c’est là un mélange insolite que Strauss a conçu avec la complicité de Hugo von Hofmannsthal. L’œuvre a été créée au début du 20e siècle, au moment où s’annonçaient le déclin de l’empire allemand et le début d’une guerre mondiale – une période de décadence des anciennes valeurs…
Le prologue présente un jeune compositeur qui souhaite monter son opéra, Ariane à Naxos, dans la maison d’un riche bourgeois. Par manque de temps, il doit être représenté en même temps qu’une comédie. L’opéra se termine sur une note bien moins légère : Thésée abandonne Ariane sur l’île de Naxos, ce qui équivaut à une condamnation à mort. Dans l’attente de sa fin, elle pleure son amour perdu.
Photo : Maurice Korbel
Pour en savoir plus
Dialogue entre le directeur artistique Heiko Voss, le metteur en scène Jörg Behr et le chef d’orchestre Gerhard Markson (D)
Interview de Jörg Behr dans la Badische Zeitung (D)
Courte biographie de Heiko Voss (D)
Courte biographie de Jörg Behr (D)
Une critique élogieuse dans la Badische Zeitung (D)
… et moins flatteuse sur zerlinavonfanimal (D)
