Troisième journée. Le cynisme l’emporte, les humains sont ravagés par leur condition. Le plus long et le plus complexe des quatre opéras est une sombre perdition.
La scène des Nornes qui ouvre normalement le Crépuscule disparaît dans la version Dove/Vick, comme celle des vassaux qui précède la mort de Siegfried. On retrouve directement Brünnhilde et Siegfried, avant que ce dernier navigue sur le Rhin qu’il retrouve enfin, jusqu’au palais des Gibichungen.
Le livret utilise quelques subterfuges, des philtres qui obèrent la mémoire et annihilent la préscience dont bénéficiaient les personnages dans les précédents épisodes. Ainsi Siegfried, après le serment passé avec Gunther, trahit Brünnhilde qui, par vengeance et désespoir, révèle à Hagen le point faible de son héros. C’est sa mort qu’ensuite elle pleure avant de s’immoler.

La musique est plus sombre que jamais, jusqu’à l’embrasement final, la disparition des dieux et du Walhalla. Est-ce pour autant l’avènement d’un monde nouveau et plus radieux ?
DISTRIBUTION
Livret Richard Wagner
Version de John Dove et Graham Vick
Mise en scène Antoine Gindt
Remix Ensemble Casa da Música
Direction Peter Rundel
Gunther Alexander Knop
Gutrune Donatienne Michel-Dansac
Alberich Lionel Peintre
Siegfried Jeff Martin
Brünnhilde Piia Komsi
Woglinde Mélody Louledjian
Wellgunde Jihye Son
Waltraute, Flosshilde Louise Callinan
Hagen Johannes Schmidt
Copie et corrections Fabrice Goubin
Accessoires Martin Gautron
Collaboration à la mise en scène Élodie Brémaud
Dramaturgie Alexandre Barrière
Conseiller musical et assistant chef Léo Warynski
Scénographie Élise Capdenat
Lumière Daniel Lévy
Création numérique Tomek Jarolim
Costumes Fanny Brouste
Maquillage et coiffure Véronique Nguyen
Accessoires Martin Gautron
OZANGO Productions
Réalisation : Philippe Béziat / enregistré au Festival Musica, 2011