Vers la lumière
Une héroïne éclairée pour un monde plus humain : Jean-Pierre Vincent met en scène Goethe et revisite la tragédie antique.
Sauvée du sacrifice par Diane, Iphigénie est exilée en Tauride depuis des années et rêve de revoir les siens. Elle a convaincu le roi Thoas de cesser l’exécution des étrangers qui débarquent sur ses terres. Quand elle refuse à nouveau de l’épouser, il décide de rétablir cette peine de mort. Or, deux jeunes hommes viennent d’accoster, dont l’un est Oreste, le frère d’Iphigénie…
Goethe (1749-1832) offre à cette héroïne antique, porteuse de « la malédiction des Atrides », une parole empreinte de l’esprit des Lumières, ouvrant ainsi une brèche dans l’enchaînement fatal de la violence.
Après En attendant Godot de Samuel Beckett, présenté la saison dernière au TNS, Jean-Pierre Vincent − directeur du TNS de 1975 à 1983, administrateur de la Comédie-Française jusqu’en 1986, directeur du Théâtre Nanterre-Amandiers de 1990 à 2001 et codirecteur avec Bernard Chartreux de la compagnie Studio Libre depuis 2001 − revient avec cette Iphigénie qui affirme la positivité des êtres et milite pour une humanité délivrée de sa violence.
Photo © Jean-Louis Fernandez
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En attendant Godot de Samuel Beckett, mise en scène Jean-Pierre Vincent