Léopoldine HH nous accueille dans son cabinet musical et poétique hors du temps, en adaptant le roman de Gwenaëlle Aubry. Sur scène, une installation sonore habitée par des voix, un piano préparé, et d’autres inventions bruitistes.
La Folie Élisa commence à l’aube d’une journée de janvier, une branche craque, des voix s’élèvent, et voici qu’apparaissent quatre runaways girls : Emy Manifold, Sarah Zygalski, Irini Sentoni, Ariane Sile. L’une est Anglaise et chanteuse de rock, la seconde danseuse berlinoise, Irini est sculptrice grecque, Ariane est actrice française. Léopoldine HH accueille leurs voix dans sa chambre musicale. Ici, leur fragilité est la bienvenue. Ici, cette fragilité devient résistance. Elles racontent que leur art ne leur permet plus de faire face à la violence du monde. Elles n’arrivent plus à chanter/danser/sculpter/jouer. Elles se sauvent. Au détour de vies bouleversées, elles partagent avec nous leurs failles, leurs intérieurs fissurés, leurs sols mouvants ; mais aussi leurs passions amoureuses et les artistes qu’elles célèbrent : la sculptrice Louise Bourgeois, l’anarchitecte Gordon Matta-Clark, le groupe Nirvana, les danseuses sorcières Valeska Gert, Loïe Fuller, Anita Berber… Entre concert, théâtre et performance, Léopoldine HH entrelace voix et musique à la langue lumineuse de Gwenaëlle Aubry.










