Triangle amoureux
Le célèbre opéra de Verdi met en scène un triangle amoureux, deux princesses et un capitaine égyptien, dont la seule issue est la trahison de leur pays.
Verdi avait refusé la demande du khédive égyptien d’écrire un hymne pour l’inauguration de l’opéra du Caire. Mais l’égyptologue Auguste Mariette réussit à le convaincre de composer une musique pour ses librettos, pour le compte de l’opéra. Il avait envoyé son libretto aux anciens librettistes de Verdi, qui l’ont transmis à celui-ci, en lui faisant remarquer que sinon, la tâche serait attribuée à son concurrent Wagner. En plus, Verdi reçut pour Aida la plus grande distinction qu’un compositeur puisse obtenir.
Ce qui frappe dans cette pièce, ce sont ses couleurs locales. Verdi avait mis en place des trompettes spéciales, expressément pour le défilé des troupes égyptiennes – les trompettes « Aida ». Elles ont été confectionnées d’après les trompettes d’Egypte Ancienne, dont le son rappelle le cri de l’âne.
Aida, la fille du Roi Ethiopien, est prisonnière et esclave des égyptiens. Elle est tombée amoureuse de Radamès, un capitaine égyptien. Tout comme la princesse d’Egypte, Amneris. Ainsi se développe un triangle amoureux complexe, où Aida et Radamès vont devoir faire un choix : l’amour ou la patrie ?
Stathis Livathinos, le metteur en scène et directeur artistique du théâtre national de Grèce se risque pour la première fois à la mise en scène d’un opéra. Le résultat, exceptionnel, est à ne pas rater. (R.S.)
Photo © Hofmann / De Munt La Monnaie