Un paysage de cubes et de formes hybrides qui scintillent sous les projecteurs. Une enveloppe sonore, composée par le musicien Elg, qui tantôt impulse tantôt berce la parole de Léa Drouet. Pour s’approcher de l’enfance, dans sa dimension politique et poétique, la comédienne et metteuse en scène croise fable et documentation, paillettes et licornes, récits et images évocatrices. Comment parler des enfants, sans parler à leur place ? Comment éviter de faire de l’enfance un sujet de discours, de l’observer à travers des catégories institutionnelles telles que le soin, l’éducation, la surveillance ?
J’ai une épée puise dans un travail d’enquête mené par Léa Drouet et la philosophe Camille Louis, et s’appuie sur des cas précis et leur traitement médiatique, qui en disent long sur le regard que nous portons sur l’enfant. Des fables inventées, telles que la metteuse en scène et sa fille se les racontent, viennent s’y insérer. Car déconstruire les représentations de celles et ceux « qui ne parlent pas » (infans en latin), c’est aussi créer un appel d’air pour les imaginaires par lesquels les enfants tentent de s’extirper de l’espace que la société leur donne
