L’épreuve du temps
In Spite of Wishing and Wanting a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans l’univers gazeux des tutus en 1999. A cette époque, le flamand Wim Vandekeybus bousculait les codes de la danse avec cette chorégraphie pour hommes seulement, toute en sauts, rebonds, ondulations au sol, combats et … vidéo. Vingt ans après, elle tient toujours la route, même si elle surprend moins.
Mettre des oeuvres à l’épreuve du temps est une belle façon de mesurer la permanence de son propos. C’est ce que fait Wim Vandekeybus en remettant au programme de sa compagnie Ultima Vez, cette pièce qui à sa création, fut un choc et un triomphe tant elle rompait avec les codes ambiants. In Spite of Wishing and Wanting [En dépit du fait de souhaiter et vouloir], traduit quelque chose de l’état primitif de l’homme, de ses peurs, de ses désirs primaires et l’impossibilité de les assouvir mais aussi de sa soif de pouvoir. Et marque clairement pour Vandekeybus le début d’une écriture nouvelle. C’est la première fois qu’il explorait un travail cinématographique associé au ballet. S’inspirant d’un texte de Julio Cortazar, le traduisant en image, faisant appel à David Byrne pour une musique très puissante, il a créé une œuvre sans décor mais totalement innovante avec une force magnétique portée par ses danseurs. Si la démarche a fait des émules depuis, In spite of… reste une œuvre clé dans le répertoire contemporain.
Mise en scène, chorégraphie, scénographie : Wim Vandekeybus
Musique originale & soundscape : David Byrne “fuzzy freaky” remix dj food
Interprété par : Rob Hayden, Eddie Oroyan, Yassin Mrabtir, Guilhem Chatir, Grégoire Malandain, Luke Jessop, Luke Murphy, Flavio D’andrea, Knut Viks Tröm Precht, Cheng-An Wu, Baldo Ruiz
Photo : Danny Willems
Pour en savoir plus
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