Destins croisés
Les deux groupes strasbourgeois Original Folks et Marxer ont des trajectoires croisées. Leur présence à La Laiterie permettra de mesurer ce qui les lie et ce qui les différencie.
Les aventures des Original Folks et de Marxer sont intimement liées. Jacques Speyser, leader des Folks, et Franck Marxer partagent tous deux la même vision d’une pop indépendante mais exigeante, l’un jouant avec l’autre et vice versa – Franck fait partie des Folks, Jacques n’hésite pas de temps en temps à apporter sa contribution à Marxer… Cependant, ils explorent chacun leur univers propre, avec une orchestration plus abondante chez les Folks, plus intimiste sans doute pour Marxer.
Attachons-nous aux Original Folks : le groupe est né en 2005 de petits instants récréatifs pour Jacques. Il en a résulté l’enregistrement d’un premier album en 2009, Common Use, qui lui a valu les critiques élogieuses de la presse nationale. Aujourd’hui, le groupe publie son deuxième disque, We’re all set, qui conserve tout le charme du premier, mais qui raconte un peu plus encore ces allers-retours entre l’Europe et les États-Unis, avec toujours cette Alsace au cœur.
En ce qui concerne Marxer, même si le groupe a été créé il y a quelques années, avec une formation qui se stabilise désormais autour de ses membres fondateurs, Franck Marxer et le génialissime Pierre Walter alias Spide, il vient seulement de publier son premier EP. Et pourtant, on vit avec ces chansons depuis toujours – c’est le sentiment que livrent les immenses artistes : des chansons en clair-obscur, dont la retenue révèle la force d’une certaine pudeur.
Un nouvel album donc pour les Folks, un premier EP pour Marxer, les deux publiés sur leur nouveau label Rival Colonia, avec des éditions vinyles à venir en co-édition avec Médiapop Records. Que de bonnes nouvelles qui nous amènent à cette conclusion ultime : la musique est éternelle, mais elle se vit dans l’instant. (E.A.)
Photo : Marxer
Pour en savoir plus
- Original Folks en écoute sur le site de Magic!
- Marxer sur Soundcloud
- Critique de l’album Common Use de Original Folks sur indierockmag.com